Délivréeeee...
Non?? Si si, vous avez bien reconnu l'air entêtant et infiniment soulant de la chanson phare de la Reine des Neiges ;-)
Et non, je ne me suis pas trompée de blog pour venir écrire ce début d'article! ;-)
Nous avons tous (toutes), des addictions, petites ou grandes, en lien ou non avec la nourriture, qui viennent régulièrement nous prendre la tête (comme cette chanson), ... quand nous en prenons conscience. Souvent, la prise de conscience ne fait que passer (quand on n'arrive plus à fermer son pantalon préféré, quand on se surprend à avoir mangé toute la tablette de chocolat achetée le matin même, quand....). Souvent ces addictions passent pour de mauvaises habitudes que l'on changera quand.... quand? Justement... Elles sont là depuis un sacré bout de temps si on prend le temps d'y penser. Parfois un peu atténuées, parfois très présentes, souvent envahissantes quand on voudrait s'en détacher...
Souvent associer à un certain "réconfort", il suffit de prendre un peu de recul pour savoir qu'il n'en ait rien: du réconfort dans la culpabilité, personne ne trouverait cela juste et pourtant, c'est ce que tout le monde vit...
La nourriture est souvent un refuge "facile" à de nombreuses (petites) addictions: oui, nous sommes bien obligé de manger, alors pourquoi se priver de petits plaisirs...
Alors, je ne peux pas écrire cet article sans faire preuve de la plus grande honnêteté envers vous et surtout envers moi-même. Je dirais même que je l'écris pour cela, finir de prendre réellement conscience de ces addictions dont je ne veux plus.
Je suis addict à plusieurs choses, certaines anodines, d'autres plus embêtantes, et j'ai décidé de faire face à mes addictions pour.... m'en détacher!
Car après tout, que risque-t-on vraiment à se détacher d'une addiction? A être "clean" comme disent les anglo-saxons? A se défaire de ses petites béquilles qui nous donnent l'impression de nous donner du courage, de la force, de la "self-estime"??? A bien y regarder ne serait-ce pas l'exact opposé?
J'ai commencé un long travail de prise de conscience de moi-même depuis maintenant 4 mois et il m'est de plus en plus difficile de faire face au quotidien à ces incohérences de moi-même.... Je souffre de ce qui est sensé me réconforter.
Et pourtant, j'ai toujours une bonne excuse: beaucoup de boulot/pression/fêtes à venir! Toujours une excuse pour reporter le bon moment et me refuser le chemin de la réelle bienveillance envers moi-même. Car quel plus beau cadeau que de se libérer de ses chaînes? Oui, nos béquilles addictives sont des chaines qui nous retiennent dans un état de non bien-être dans lequel nous pouvons malheureusement trouver un certain réconfort.
Aucune de mes addictions n'est suffisamment "graves" pour risquer de me mettre en souffrance lors du sevrage, et je me sais suffisamment ancrée et entourée pour entamer ce défi pour moi-même toute seule. Car malgré tout le positif qui va en découler, je sais bien que tout ne va pas forcément aller de soi à tout lâcher d'un coup. J'ai appris il y a un mois à peine à "lâcher-prise" pour de vrai, sur à peu près l'ensemble de ma vie, j'ai appris que le vide peut être tout à fait fertile et bienfaisant pour peu que l'on sache s'y abandonner et surtout que l'on soit prêt à faire confiance et à observer ce qui arrive dans nos vies.
Je me rends compte aujourd'hui que je n'avais pas vraiment tout "lâcher" en gardant toutes mes petites béquilles. Ce sera chose faite demain. Pourquoi demain? Parce que ce ne sera jamais le bon jour, si je programme longtemps à l'avance je stresserai de voir l'échéance arriver, si j'attends le planning idéal pour le faire, je peux attendre longtemps et que je n'ai pas envie d'y consacrer mes prochaines vacances (qui risquent en plus d'arriver plutôt tard...)
A partir de demain, donc, je:
- mange en conscience. 3 (ou 4) repas par jour et puis c'est tout. Avec un planning de maman-double-job, j'ai tendance à manger sans y penser, à la va-vite et je sens que c'est en soi une "addiction" et surtout la porte ouverte à de nombreux grignotages (souvent sucrés) qui me pèsent de plus en plus... Oui, je connais tout à fait le paquet de gâteaux réconfort et la descente de tablette au chocolat!
En quoi manger en conscience pourrait changer ça? Prendre le temps de réaliser d'où vient ce que je mange (de la terre), que quelqu'un l'a cultivé pour "moi", penser au cycle et au respect de la terre qui nous nourrit, à la richesse des aliments que je choisis de manger... Prendre le temps de mastiquer, de sentir, de humer, de saliver, de goûter... Et l'aliment perd ainsi sa possible fausse-image de réconfort (difficile de s'ancrer en conscience face à des bonbons industriels...) pour prendre sa vraie valeur.
- m'hydrate. Réellement, je donne à mon corps constitué à plus de 60% d'eau ce dont il a uniquement besoin en source de boisson. De l'eau et des infusions. Pendant le mois de défi, je supprime aussi les thés (noir et vert) et le café.
Je supprime aussi l'alcool. Sous couvert de vie parfois festive, je me rends compte que je me sers en fait depuis longtemps de l'excuse de la sociabilité concernant l'alcool, alors qu'en fait, en dehors de mes grossesses, il est depuis longtemps présent dans mon quotidien. Ca ne me choque plus de boire une bière toute seule quand mes enfants sont couchés, j'apprécie un verre de vin pour accompagner mon repas de temps à autre... Si je ne bois pas tous les jours, l'alcool est totalement associé pour moi à la détente et j'ai envie de découvrir la plénitude de la détente réelle. Quand à mes soirées, pourquoi pas, le temps de ce défi, envisager de me donner l'autorisation d'être pleinement moi-même sans cette petite levée d'inhibition que permet souvent le premier verre (et les autres): l'occasion donc de me donner de vraies permissions et sans doute de continuer de me découvrir.
- M'oxygène. Ah... mon gros point à moi ne sera pas alimentaire (quoi que, oral, malgré tout). Je fume. J'ai repris il y a plus ou moins un an, après 2 ans d'arrêt. J'avais aussi arrêter autour de la grossesse et la naissance de mon premier enfant. Aussi arrêter plus de deux ans à la fin de mes études universitaires. Je sais donc me passer de tabac?? Seulement, malgré ces années d'arrêt (et de nombreuses autres tentatives plus courtes), j'ai continué d'associer les cigarettes au plaisir. Cela me donne une contenance, une soupape et oh comble de l'ironie, une sensation de liberté... Je ne ferai pas le tour de tous les élastiques attachés pour moi à la cigarette (sauf si le sujet vous intéresse), mais aujourd'hui la balance est beaucoup trop déséquilibrée pour que le masque soit confortable, il est grand temps de le lâcher. (et je sais pour l'avoir déjà expérimenter, que, comme le souligne Allen Carr, la nicotine met seulement 5 jours à disparaître de l'organisme et que les sensations de manque ne provoquent aucune souffrance ni douleur qui seraient insurmontables à dépasser, et encore moins lorsque l'on positive chaque montée d'envie en se disant que l'on est en train de gagner en liberté).
Je me rends compte en écrivant ces lignes à quel point je suis attachée au paraître... Alors, ce soir, en lassant ce défi, je me donne l'autorisation d'être.
Source image: http://lechantdesarbres.over-blog.com/2014/02/libert%C3%A9-%C3%A0-soi.html |
Si, en lisant ces lignes vous sentez que vous aussi, vous avez vos petites valises d'addictions qui vous pèsent, je vous propose de me rejoindre sur la page facebook que je crée pour l'occasion. "Clean", un mois pour cheminer vers la liberté. Comme je sais que le chemin ne sera pas facile et que j'ai quelques outils dans ma boite personnelle pour m'accompagner sur ce chemin de rencontre vers vous-même, nous pourrons partager, échanger pour avancer ensemble, car c'est aussi une force, la possibilité de se relier les uns aux autres pour avancer vers le chemin que l'on choisit de tracer pour soi. <3
L'objectif n'a pas besoin d'être super élevé, choisissez parmi un, deux ou trois éléments qui vous pèsent, dans votre alimentation ou votre quotidien, de ceux que vous sentez depuis longtemps ou quelques temps seulement, qu'ils vous encombrent ... mais dont vous n'arrivez pas tout seul à vous défaire, et rejoignez ce mouvement simple, avec un seul risque: celui de vous retrouver face à vous-même.
Je vous souhaite à tous une belle rencontre,
A très vite,
Maëlle
Bilan du soir #4
Un bilan personnel d'abord. J'ai du mal à croire que cela ne fait "que" 4 jours... Je crois que tout le travail sur ces addictions s'était fait bien en amont et qu'il ne s'agissait que d'un déclic final, pas d'un cheminement...
Je sais que pour certains inscrits ici, le déclic du début de cheminement est tout juste entamé. C'est parfois frustrant de voir ailleurs ce qui peut paraître être de la facilité quand on est en train de ramer pour "résister"... Encore plus quand on craque... Alors on s'en veut, en se disant qu'on est nul(le), qu'on y arrivera jamais, "regarde pourtant, ça a l'air tellement facile"... Et on en arrive rapidement au "à quoi bon"?
Celui qui finit d'en rajouter une à la déjà énorme couche de culpabilité qui recouvre chacun de nos craquages...
# Edit 4 jours plus tard #
Parce que vous n'avez pas facebook, ou que vous n'avez pas cliqué ;-) Voici un extrait du challenge
Il se passe quoi sur FB?
- Le matin, un mot doux pour démarrer la journée
- La possibilité d'échanger pour se motiver/comprendre/dépasser/avancer
- Le soir, un petit mot, bilan personnel et éléments de réflexion pour vous permettre de trouver votre chemin
Extrait:
Bilan du soir #4
Un bilan personnel d'abord. J'ai du mal à croire que cela ne fait "que" 4 jours... Je crois que tout le travail sur ces addictions s'était fait bien en amont et qu'il ne s'agissait que d'un déclic final, pas d'un cheminement...
Je sais que pour certains inscrits ici, le déclic du début de cheminement est tout juste entamé. C'est parfois frustrant de voir ailleurs ce qui peut paraître être de la facilité quand on est en train de ramer pour "résister"... Encore plus quand on craque... Alors on s'en veut, en se disant qu'on est nul(le), qu'on y arrivera jamais, "regarde pourtant, ça a l'air tellement facile"... Et on en arrive rapidement au "à quoi bon"?
Celui qui finit d'en rajouter une à la déjà énorme couche de culpabilité qui recouvre chacun de nos craquages...
Lâcher la culpabilité.
Voilà l'exercice.
C'est la pire des paralysies.
Vous ne méritez rien d'autre que beaucoup d'amour et de bienveillance pour vous même ♥
Et non, contrairement aux apparences ici, le chemin pour arriver à ce déclic a été semé de nombreuses embuches et d'un long cheminement.... qui commence tout juste à trouver son ancrage en ce moment, alors que j'ai 34 ans. (mais qui est très loin d'être abouti!).
Et ces derniers mois, proches donc de cette possible liberté enfin accordée (rendue?) à moi même, par moi même, ont été à la fois les plus beaux, les plus puissants et... les plus difficiles ♥
Choisir de vivre "en conscience" est un exercice difficile car il nous demande de voir et d'observer tous les schémas qui nous ont conduit, souvent pour de multiples raisons, à ne pas être vraiment nous même, à ne pas être en accord avec nous même...
Etre conscient (les bouddhistes parlent de l'éveil), c'est accepter de tout regarder "pour de vrai" et de tout remettre en cause... Autant vous dire que l'exercice est loin d'être confortable tous les jours...
Comme il le fait bien mieux que je ne pourrais vous l'expliquer, je vous mets ici le lien vers une "petite" conférence de Thomas d'Ansembourg.
Elle dure deux heures, et ce monsieur peut paraitre un peu "désuet" d'apparence... mais écoutez-le, vraiment, il vous donnera forcément quelques clés pour mieux vous connaître et dépasser vos blocages et autres dualités ♥ https://www.youtube.com/watch?v=x9fKIX5fUDU
Belle soirée à vous,
Prenez soin de vous,
Maëlle
Voilà l'exercice.
C'est la pire des paralysies.
Vous ne méritez rien d'autre que beaucoup d'amour et de bienveillance pour vous même ♥
Et non, contrairement aux apparences ici, le chemin pour arriver à ce déclic a été semé de nombreuses embuches et d'un long cheminement.... qui commence tout juste à trouver son ancrage en ce moment, alors que j'ai 34 ans. (mais qui est très loin d'être abouti!).
Et ces derniers mois, proches donc de cette possible liberté enfin accordée (rendue?) à moi même, par moi même, ont été à la fois les plus beaux, les plus puissants et... les plus difficiles ♥
Choisir de vivre "en conscience" est un exercice difficile car il nous demande de voir et d'observer tous les schémas qui nous ont conduit, souvent pour de multiples raisons, à ne pas être vraiment nous même, à ne pas être en accord avec nous même...
Etre conscient (les bouddhistes parlent de l'éveil), c'est accepter de tout regarder "pour de vrai" et de tout remettre en cause... Autant vous dire que l'exercice est loin d'être confortable tous les jours...
Comme il le fait bien mieux que je ne pourrais vous l'expliquer, je vous mets ici le lien vers une "petite" conférence de Thomas d'Ansembourg.
Elle dure deux heures, et ce monsieur peut paraitre un peu "désuet" d'apparence... mais écoutez-le, vraiment, il vous donnera forcément quelques clés pour mieux vous connaître et dépasser vos blocages et autres dualités ♥ https://www.youtube.com/watch?v=x9fKIX5fUDU
Belle soirée à vous,
Prenez soin de vous,
Maëlle
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